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Joseph Országh


Joseph Országh est un homme enthousiasmant, qui fait part de son parcours et ses propositions en matière de gestion de l'eau, et plus globalement sur un monde plus écologique. Il est le fondateur du système de récupération d'eau de pluie Pluvalor et des toilettes à litière biomaîtrisée, responsable du programme et du site Eautarcie.

Anne Rivière, fondatrice de l'association Eau Vivante, le considère un peu comme son "père spirituel". Lors de sa première visite chez lui, il la fit se pencher sur ses toilettes sèches, afin qu'elle se rende compte, d'expérience, qu'elles n'émettaient rigoureusement aucune odeur désagréable!

Extrait de l’entrevue expliquant le système Eautarcie:

«Dans une maison équipée de ce système, l’eau utilisée par le ménage – y compris pour la boisson – provient d’une citerne qui récolte les eaux du toit. Après usage, cette eau est épurée dans un petit système enterré et rendu finalement à la Nature à l’état potable (ou très proche de cette qualité) en l’infiltrant dans le sol du jardin.

En somme, au point de vue de l’environnement hydrique, une maison en EAUTARCIE, n’a aucun impact sur les eaux: ni prélèvement, ni pollution

Source: www.econo-ecolo.org/entrevue_eautarcie.php
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JOSEPH ORSZÁGH

Jusqu’au 30 septembre 2002, la date de sa mise à la retraite, le professeur Joseph ORSZÁGH était chercheur à l’Université de Mons-Hainaut,en Belgique. Pendant 15 ans il a été le représentant des Amis de la Terre à la Commission des Eaux de la Région Wallonne.

C’est un chercheur qui se distingue de l’ensemble des chercheurs universitaires par le fait que, lorsqu'il considère un problème, il se veut pragmatique. Profondément ancré dans la réalité des choses, il s’attache à avoir une compréhension globale du problème et en recherche toujours la CAUSE. Son souci d’intégrité l’amène à ne faire aucune concession à la rigueur scientifique et il ne veut négliger aucun aspect. Enfin, surtout, il recherche une solution simple dont l’efficacité soit maximale pour un coût supportable.

Son domaine de prédilection est l’eau avec toute la problématique qui y est liée: son approvisionnement, son utilisation, sa pollution et son corollaire, sa dépollution. Le tout placé dans le contexte du développement durable qu’il préférerait appeler soutenable.

Si les recherches en développement durable sont multidisciplinaires, il n’en est pas moins vrai que les chercheurs sont des spécialistes qui ne peuvent considérer que le domaine de leur spécialité et n’ont par conséquent pas la perception globale du problème à laquelle le professeur Országh est particulièrement attaché.

Partant du principe de Thomas Mann suivant lequel «une vérité qui dérange est toujours préférable à un mensonge qui fait du bien», il démonte les thèses et les idées bien établies sur la gestion de l’eau. Pour lui, l’épuration des eaux usées domestiques, telle qu’elle est pratiquée actuellement, est incompatible avec le concept du développement durable.

Partisan de la récupération de l’eau de pluie et de sa consommation en tant qu’eau potable, il a développé à ce sujet une réflexion qu’il a poussée très loin et qu’il a concrétisée à son domicile. Des milliers de ménages appliquent son système depuis des années.

Un habitat groupé pilote a été conçu à Jehay, en Belgique, sur base de ses recommandations mais le projet a été écarté grâce à la pression des lobbies des sociétés d’épuration et cela en dépit du fait que:

- les habitants de ce lotissement auraient disposé, grâce à leur citerne à eau de pluie, d’une eau de haute qualité – y compris alimentaire - pour un prix de revient dérisoire par rapport au prix actuel de l’eau de distribution

- les économies réalisées par le non placement des égouts auraient permis le financement de tous les équipements d’assainissement

- la pollution du milieu récepteur aurait été réduite à zéro, sans production de boues d’épuration

- la pression sur les réserves d’eau potable aurait été nulle.

La construction de cet habitat groupé n’a même pas été autorisée à titre expérimental.

Parce que les théories du professeur Országh, sans cesse confirmées par les analyses de laboratoires extérieurs, vont à l’encontre de la politique actuelle en matière d’eau, il est sciemment écarté de toutes les manifestations officielles consacrées à ce sujet.

En outre, il a étendu sa réflexion à d’autres domaines fortement concernés par la pollution:

- les lisiers des élevages industriels

- les déchets industriels (palettes de bois et cartons d’emballage)

- les friches industrielles

Ici encore, les méthodes proposées sont simples, efficaces et peu onéreuses, mais systématiquement refusées par les instances officielles.

«L’histoire l’a souvent montré: les précurseurs ont rarement le privilège d’être reconnus par leurs contemporains et sont mal aimés. Selon certains, Joseph Országh est un visionnaire qui est largement en avance sur son temps. Ce qui lui vaut l’incompréhension de ses collègues, des décideurs politiques et même - un comble! - des … environnementalistes, qui ont parfois bien du mal à le suivre. Pourtant, les faits lui donnent souvent raison.»

Mais l'une de ses devises est: "Faisons quelque chose et, si ça ne réussit pas, essayons autre chose".

Il est possible d'écouter Joseph Országh, pionnier des toilettes sèches, en cliquant ici. (Cliquer, sous le titre "Audio Files", sur l'icône montrant un petit haut-parleur.)

Site de Joseph Országh:

Eautarcie

Voir aussi: