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La Maîtrise de la Fécondité
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L'Ecole de Vie se veut, avant tout, une Démarche de vie concrète et pratique partant du bas. C'est la raison pour laquelle, à l'inverse de Démarches proprement spirituelles, elle ne privilégie pas les Approches partant du haut et se référant à des Enseignements spirituels particuliers. Mais, lorsque de telles Approches débouchent directement sur des applications concrètes, alors il nous semble qu'elles peuvent aussi figurer, au moins en tant que citations, dans la Démarche Globale de L'Ecole de Vie...

Comme toujours, aux lecteurs de faire preuve de discernement. Voici donc une interpellante contribution sur le thème de la "Maîtrise de la Fécondité", destinée à remplacer la notion du "birth control" ou de "contraception" et qui nous montre que la maîtrise, par lui-même, du nombre d'enfants d'un couple nubile est loin de se réduire à de simples problèmes de "tuyauterie"...!

"Je multiplierai les peines

de tes grossesses"

Même - et, peut-être même, surtout - sans appartenance religieuse particulière, la Bible demeure un Livre incontournable, que l'on gagne grandement à approfondir comme elle le mérite.

Cette Parole, "Je multiplierai (les peines de) tes grossesses", qui se trouve dans la Bible (Genèse III, 16), a-t-elle réellement été prononcée? Et, si oui, par qui? Yahweh?

Cette question est, en fait, secondaire, car, effectivement prononcée ou non, elle traduit, de toutes façons, parfaitement bien ce qui s'est passé, lorsque la chutea eu lieu. Cela en était l'une des inéluctables conséquences...

La chute (commencement de la décadence de l'humanité due à la faute originelle) est le moment qui marque le changement dans la condition humaine, lorsque celle-ci se mit à transgresser la Loi.

Ainsi formulée (des variantes peuvent exister en fonction des traductions), la Phrase "Je multiplierai (les peines de) tes grossesses" peut avoir un double sens. Elle peut ne concerner que l'intensité de la peine - la souffrance physique - au moment de l'accouchement, mais elle peut aussi concerner le nombre de grossesses.

Si la grossesse entraîne, dès lors, de la souffrance, plus il y a de grossesses et plus il y a de souffrances, c'est "mathématique"!

C'est précisément cette deuxième interprétation qui, se surajoutant à la première, elle-même en plein dans le sujet, qui nous semble la plus intéressante pour une utile prise de conscience...

Cette interprétation est renforcée, aux dépens de la première - même si elle ne l'exclut pas -, par le mot "multiplier". L'on ne peut multiplier que ce qui existe déjà. Or, nous avons de bonnes raisons de penser qu'avant la chutela grossesse et l'accouchement en découlant, même si nécessitant un effort pour la parturiente, n'étaient pas pour autant une "peine".

Bien sûr, par une interprétation littérale, l'on pourrait dire qu'avant que cette Parole soit prononcée Eve n'avait, de toutes façons, encore jamais été mère, mais, en réalité, lorsque la chute est survenue - à qui examine objectivement la question - il apparaît que les êtres humains étaient déjà depuis longtemps sur Terre et s'étaient donc déjà "reproduits" de nombreuses fois...

Voici, justement, une autre formulation de cette Parole: "Il [Yahweh] dit à la femme: "J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi." (Traduction Louis Segond)

Cette autre traduction/formulation met l'accent sur la première interprétation: "J'augmenterai la souffrance de tes grossesses", c'est, apparemment, ici, principalement, la souffrance qui est augmentée, plus que le nombre des grossesses, mais la partie de phrase suivante dit: "tu enfanteras avec douleur" (ou "tu enfanteras dans la douleur"), ce qui montre que cela n'était pas ainsi avant; ce n'est pas cela qui été prévu dans le Plan Divin.

De plus, si la Parole "J'augmenterai (la souffrance de) tes grossesses" ne concerne que {l'intensité} de la souffrance et non le nombre de grossesses, la Parole "Tu enfanteras dans la douleur" en serait surtout une répétition, n'apportant, du point de vue du sens, pas grand chose de plus, puisque le processus entier de la grossesse donc l'enfantement, inclut aussi, bien sûr, l'accouchement, avec la bien-nommée "délivrance"...

En outre, "Tu enfanteras dans la douleur" donne, elle aussi, à penser que cela n'était pas le cas avant. Avant quoi? Avant la chute!

Tout cela pour dire que la "malédiction" qui semble s'être abattue sur le couple humain - et, ici, en particulier, sur la femme - concerne, outre l'accroissement de la souffrance liée à la grossesse et surtout à l'accouchement, de notre point de vue, aussi, l'accroissement du nombre des grossesses...

Pourquoi?

Une Décision personnelle de Yahweh? Pas vraiment. La Création, l'Univers entier, fonctionnent avec des Lois. Et le fonctionnement des Lois ramène toujours d'inéluctables conséquences. Ces conséquences sont auto-actives et ne nécessitent pas de nouvelles décisions particulières de l'Auteur des Lois. Qu'on Le reconnaisse ou non n'y change rien. "Cela marche tout seul!"

Pour comprendre comment la chute a pu entraîner la multiplication des grossesses et donc des souffrances liées à celles-ci, après que les grossesses en soient venues à devoir s'effectuer dans un "nouvel état du Monde" pouvant être qualifié de "post-chute", il faut, d'abord, bien comprendre ce qu'est la chute.

Ne pouvant en développer trop avant la compréhension ici, parce que, même si cela est d'une importance primordiale, cela nous entraînerait trop loin de notre présent sujet, nous allons juste nous centrer sur l'essentiel en relation directe avec le présent thème.

La chute c'est ce qui est arrivé lorsque l'humanité ayant trébuchée elle s'est effondrée.

En quoi a consisté ce "trébuchement"? C'est le basculement d'un Ordre à un autre. Pour le saisir, il faut comprendre que l'"humanitude" (la condition humaine sur Terre) comporte une dimension spirituelle et une dimension que, par opposition à la première, nous qualifierons ici de "naturelle".

Où l'être humain se place sous l'empire de l'Esprit - ce qu'il est "par nature" - ou bien il se place sous l'empire de la Nature.

Les animaux se tiennent, tout naturellement - c'est le cas de dire! - sous l'ordre de la Nature, laquelle poursuit ses propres objectifs.

Lorsque l'être humain se tient en tant que germe d'esprit évoluant dans la Création, il se tient simultanément dans l'Ordre de l'Esprit, sous la maîtrise de son Noyau spirituel en lui.

Autrement dit, si votre esprit en cours d'évolution (donc le "germe d'esprit" ou la "graine d'esprit") en vous maîtrise tout votre être terrestre, alors "c'est lui qui commande!", et quoi que vous fassiez, ce qui arrive est toujours l'accomplissement d'un désir - donc d'une impulsion - en provenance de votre propre esprit!

Cela fait, avec le "commun des mortels", une différence comme le jour et la nuit!

Et, en particulier, dans le domaine qui nous occupe aujourd'hui...

Considérons, par exemple, la manière avec laquelle s'opère les rapprochements entre les êtres humains de sexe différent en vue de l'accouplement...

Si deux êtres humains, homme et femme, quant à la sexualité, y compris dans le mariage, s'unissent fondamentalement - voire exclusivement - en fonction de leurs impulsions sexuelles - donc de l'instinct sexuel qu'ils portent dans leurs corps terrestre mais pas dans leur esprit -, alors ils ne se tiennent, en cela, pas différents des animaux.

De ce fait, schématiquement exprimé, ils se placent alors eux-mêmes volontairement non plus sous la Loi de l'Esprit mais bien sous celle de la Nature, laquelle - rappelons-le - a d'autres objectifs que le Spirituel, notamment la "reproduction" et même - pourrait-on dire - la "prolifération"... La Nature, en la matière, est, en effet, extrêmement généreuse!

La très importante conséquence de cela est que si deux êtres humains, homme et femme, se rapprochent, l'un de l'autre, pour des motivations autres que purement - c'est le cas de dire! - spirituelles, alors, qu'ils veuillent ou non l'admettre, ils se placent délibérément dans l'Ordre de la Nature mais plus dans celui de l'Esprit.

Du coup, ce qui découle de leur union ne relève plus de la Spiritualité, comme cela devrait être, mais uniquement de la seule Biologie, ou de l'animalité, en tant que ramification de l'activité de la Nature.

Ce que, d'un point de vue biologique, l'on appelle communément la "reproduction" n'est rien d'autre, pour l'être humain, qu'un "tribut à la Nature". Un "tribut" veut juste dire quelque chose que l'on donne à la Nature, parce que cela est juste de le lui donner, mais cela ne veut pas dire que l'on fasse soi-même partie de la Nature!

En s'abandonnant à son seul instinct - car il n'a rien d'autre pour le guider - l'animal est, quant à lui, entièrement naturel, et donc "innocent", mais ce n'est assurément pas le cas pour l'être humain, qui, lui, encore en plus, est détenteur de l'esprit!

Si l'être humain se met à forniquer "comme une bête", alors cette "bestialité" aura pour conséquence un piétinement en lui des hautes Valeurs de l'Esprit, de sorte que les processus découlant d'un tel acte seront, d'un point de vue terrestre, placés au niveau du biologique mais avec, quand même, à la différence des animaux, de fâcheuses conséquences sur le plan spirituel.

En effet, les Lois présidant à l'Ordre du Monde ont prévu que, normalement, pour les êtres humains, la procréation devrait, avant tout, obéir à des Lois non pas - outre le fait que tout est naturel - seulement "naturelles" mais spirituelles.

Si cela n'est pas le cas, le fait que l'être humain se place ainsi au niveau de l'animal a pour conséquence qu'en ce qui concerne sa descendance les processsus de "reproduction" ne sont plus placés sous le contrôle de son esprit mais uniquement sous la dépendance des processus purement biologiques.

Qu'il le veuille ou non, l'esprit doit régner. S'il ne le fait pas, il se place lui-même en situation de dépendance à l'égard de quelque chose - en ce cas, l'instinct, se tenant - selon les Lois Spirituelles et Naturelles - plus bas que lui, donc dans une certaine forme d'esclavage.

A partir du moment où un rapprochement sexuel entre un homme et une femme se produit, fondamentalement, non pas à cause d'un rapprochement spirituel entre eux, l'instinct sexuel ne jouant en cela qu'un rôle d'adjuvant, nécessaire pour provoquer aussi le rapprochement corporel, mais essentiellement à cause de l'instinct, celui-ci jouant alors le premier rôle - voir l'unique -, alors il est clair que c'est alors uniquement la biologie qui va déterminer s'il y a, ou non, conception d'un enfant...

Ce point est d'une extrême importance, car il ressort de là que toute la maîtrise de de la fécondité humaine - et non l'horrible "contrôle des naissances" placé sous la seule sujétion de l'intellect -, ne peut être que le fait d'un esprit vivant, ayant, tout naturellement, dans la personnalité humaine, la prééminence...

Si l'esprit dort, ce n'est pas lui qui est le maître, c'est l'intellect, "l'autre lumière", mais cette lumière-là - une lumière non de l'Esprit mais uniquement de la Terre - n'éclaire, en bonne logique, que le terrestre, ce qui a certes son importance, mais n'est que temporaire... Lorsque c'est l'intellect qui, en l'être humain, domine, la conséquence en est que, lors d'un rapprochement sexuel dicté par l'instinct ou même le sentiment (le senti-mental, lequel dérive, lui aussi du mental, donc de l'intellect), alors la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde n'est plus sous la maîtrise naturelle auto-active de l'esprit mais est régi par la seule biologie. Pas étonnant que, dès lors, ça pullule ou "lapine"...

Pourquoi parle-t-on ici de "tribut à la Nature"? Parce que - répétons-le - la Nature poursuivant ses propres objectifs, distincts de ceux de l'Esprit, l'Esprit incarné dans le corps, présent dans la Nature mais distinct d'elle, lui rend un hommage de Gratitude pour tout ce qu'elle lui donne en s'adonnant lui-même, au niveau humain, à cette fonction corporelle - la reproduction - qui est l'un des Buts primordiaux de la Nature.

Dans l'Ordre de la Nature, toutefois, la fonction de désir/plaisir et de n'est pas séparée de celle de la reproduction mais fusionne étroitement avec elle. La jouissance associée à l'acte sexuel sert aussi le But de la Reproduction. Chez l'animal, c'est du "tout en un". Si l'être humain qui s'adonne à l'acte sexuel n'est pas réellement "habité" par l'esprit, alors il se comporte en cela comme un animal et en déclenche les mêmes conséquences.

Pour lutter artificiellement contre ces conséquences auto-actives d'un comportement "humain" ravalé au niveau de l'animal l'intellect humain a alors recours à de nouveaux artifices, appelés, par exemple, pilule contraceptive, stérilet, diaphragme, préservatif, etc. Alors que,en vue de la Maîtrise de la Fécondité, la solution est toute simple et naturelle: la Maîtrise naturelle de l'Esprit vivant sur le corps!

Dans les deux cas, que l'être humain soit réellement humain, c'est-à-dire spirituel ou qu'il ne se montre que "biologique" c'est-à-dire pas vraiment différent de l'animal, l'enfant naît du désir, mais dans le premier cas ils 'agit d'un désir de l'esprit commun aux deux partenaires, alors que dans le deuxième cas il ne s'agit que du désir coporel, né de l'instinct.

Vis-à-vis des Lois de l'Univers, toutefois, toute occasion en vue d'une procréation équivaut à une sollicitation.

En résumé et en conclusion, il n'y a que deux possibilités:

1) Le rapprochement corporel entre un homme et une femme a une cause fondamentalement spirituelle; alors - en cas de rapport complet - bien sûr, si la période est favorable et que les deux organismes humains sont, à cet égard, parfaitement sains et fonctionnels, un enfant ne surviendra alors que si cela correspond au désir spirituel commun des deux. Là et là seulement, même de façon action inconsciente, s'exerce la pleine Maîtrise de l'Esprit.

2) Le rapprochement corporel entre un homme et une femme a une cause fondamentalement instinctuelle; alors, les deux s'étant ainsi délibérément placés non sous la Maîtrise de l'Esprit mais "sous l'empire des sens" alors, toujours en cas de rapport complet, un enfant surviendra ou non en fonction des seules Lois de la Biologie, c'est-à-dire, principalement - toutes interventions artificielles et questions de stérilités considérées à part -, en fonction des périodes de fécondité ou d'infécondité déterminées par les différentes phases du cycle féminin, de façon exactement semblable aux principes régissant la procréation animale.

C'est ainsi qu'en se plaçant, volontairement ou non, consciemment ou non, sous l'un ou l'autre Ordre, spirituel ou naturel (ce qui n'arrive qu'en cas de domination de l'intellect en lui), l'être humain détermine ses chemins et ceux de sa descendance...